CHAPITRE 19 :
Je le fixais en silence, là étendu sur le lit, le corps en sueur maculé de mon sperme. Ça avait duré
encore et encore. Je n’avais penser qu’à mon plaisir. Je l’avais entendu gémir de douleur mais
j’avais fait la sourde oreille. Je
n’avais pas voulu m’arrêter parce que c’était tellement bon d’être en lui. Et il ne m’avait pas demandé de cesser. Il y avait encore les
traces de larmes sur ses joues, et je sentis mon cœur se serrer lorsque je vis du sang sur ses cuisses. Merde, il avait fait tous ça parce qu’il m’aimait. Je lui avais fait tellement de mal et il
n’avait rien dit. Je me sentais si égoïste, si con.
Je l’avais traité comme un vulgaire objet
sexuel.
Je savais pourtant qu’il ne voulait pas que je le prenne de cette façon.
Merde, j’aurais dû être doux, tendre avec lui. Lui montrer
que même si je le prenais par derrière, ça ne changeait rien. Que l’on pouvait faire l’amour dans cette position aussi. Mais
j’avais laisser parler ma bite.
J’aurais dû entendre la tristesse dans sa voix
lorsqu’il m’avait dit de faire ce que je voulais, il ne le
pensait pas. Je suis vraiment un sale petit con.
Je ne pouvais pas. J’étais bien incapable de juste me servir de lui. Je n’étais pas aussi insensible.
Je devrais peut être cesser cela avant qu’il ne soit trop tard pour nous deux. Il
m’aimait, je ne pouvais pas lui faire autant de
mal.
Je fis glisser mes doigts le long de sa joue, sa peau était si douce. Comme celle
d’un enfant. Il était vraiment superbe. Sa peau était
halée sans doute à cause de ses longues heures passées sur ce bateau en plein soleil. Son corps était musclé, ses cheveux étaient doux, et il sentait
bon. Merde, qu’est-ce que j’étais en train de faire là ? Je retirai ma main
mais continuais de le regarder.
Lorsque j’ouvris les yeux, je le vis allonger à mes côtés. Il
semblait perdu dans ses pensées. Il devait penser à Alizé restée au port ou à son frère retenu par Gus. Et j’en fus jaloux. Je voulais qu’il ne pense qu’à moi, qu’il ne regarde que moi. C’était tellement égoïste de penser ainsi. Je ne
pensais qu’à moi.
Il m’avait fait mal cette nuit, mais peu importait parce
qu’avant il m’avait fait l’amour et il avait été si doux. C’était la seule chose que je voulais retenir. Il
pouvait faire ce qu’il voulait de mon corps du moment
qu’il restait près de moi. C’était douloureux parce que ça faisait longtemps
mais j’allais m’y réhabituer. Il avait aimé me baiser. Il
avait pris bien plus de plaisir. Je devais lui donner du plaisir pour qu’il reste à mes côtés. Pour lui,
j’étais prêt à redevenir ce que j’avais cherché à fuir.
J’allais me coller contre lui pour sentir sa chaleur.
Il était tellement perdu dans ses pensés qu’il n’avait même pas vu que j’étais réveillé. Je caressais son dos avec douceur,
mon oreille était contre son torse et l’écoutait battre. Je frissonnais lorsque je sentis
ses bras se refermer autour de moi, ses doigts se glissaient dans mes cheveux, c’était si bon. Je me sentais si bien là dans ses
bras, contre son corps chaud. J’avais mal partout, je n’allais sans nul doute pas pouvoir marcher de toute
la journée mais malgré ça, j’étais fou de bonheur.
- A quoi
penses-tu, mon amour ? Pourquoi est-ce que je lui posais la question alors que je connaissais parfaitement bien la réponse ? À tout, à tout le monde sauf à moi.
- Je
pense à toi. Juste à toi.
Je relevai la tête vers lui, étonné. J’avais dû mal entendre. Il ne pouvait pas penser à
moi. C’était tout bonnement impossible. Mais son baiser
finit de me convaincre. Il était si tendre, sa langue caressait la mienne avec douceur. Il m’attira sur lui, m’allongeant sur son corps me gardant dans ses bras.
Il relâcha mes lèvres déposant un baiser sur mon front, sur mon œil, mon nez, partout où il le pouvait. C’était tellement agréable. Je ne pouvais
m’empêcher de sourire comme un con.
- Je suis
vraiment désolé. Je ne voulais pas te faire de mal. Je me suis laissé emporter.
-
C’était bon.
- Ne me
mens pas. Tu pleurais. Tu avais mal. Même si tu m’aimes, tu ne dois pas faire ce dont tu
n’as pas envie.
-
j’ai peur que si je ne te donne pas assez de plaisir,
tu partes.
-
T’es bête. Tu me tiens par la gorge. Si je veux
retrouver mon frère, je suis bien obliger de rester avec toi.
-
Oui…non…mais…je t’ai dit que je t’aiderai sans rien demander en retour.
Je me défis de sa prise et essayai de me redresser mais je retombai
aussi sec sur le matelas dans un cri de douleur. Adrien se redressa une lueur effrayée et soucieuse dans le regard.
- Jacky,
qu’est-ce qu’il y a ?
- Jacky,
c’est
nouveau. C’est mignon. Je ne pus m’empêcher de lui sourire, en glissant mes doigts sur
sa joue. Il s’inquiétait pour moi. Par pitié ou parce
qu’il tenait un peu à moi. Je ne savais pas et je
m’en moquais. Pourquoi fallait-il que je sois si
faible face à lui ? Je me détestais d’être comme ça. Je me perdis dans son regard, dans
mon passé.
« J’ai tué la moitié des hommes qui avait posé leurs
mains sur moi. J’ai regardé leurs sang couler sur le pont du bateau.
J’ai enfoncé ma lames dans leur cœur et les ai écouté
crier en me suppliant de ne pas les tuer. J’ai écouté leur dernier souffle. Je les ai regardés
se tordre de douleur sans sourciller, sans en éprouver la moindre douleur. Je l’ai gardé pour la fin. Cette enculé qui a été le
premier à me souiller, je l’avais forcé à me regarder tuer ses hommes, les uns
après les autres. Cette nuit-là, la lune était pleine et aussi écarlate que le sang qui allait se mêler à l’eau, rendant cette étendue
d’eau encore plus attirante.
Cette nuit-là je l’avais laissé me prendre une dernière fois. Comme
tous les jours, il m’avais plaqué à même son bureau, avait arraché mon
pantalon pour me pénétrer sans la moindre préparation. J’avais serré les dents sous la douleur. Je
n’avais pas crié, j’étais habitué, déjà si longtemps que je subissais
cela. Chaque coup de reins me déchirait encore plus, je le laissais faire impassible sous les rires et les cris d’encouragement des autres pirates. Il a jouit en
moi, me balançant toutes ses insultes habituelles. La mer était calme cette nuit-là comme moi lorsque j’ai attrapé le sabre. J’ai vu la crainte dans son regard lorsque je me suis
approché de lui, et son cri de douleur à déchiré la nuit lorsque ma lame a tranché ce sexe qui m’avait tant de fois souillé. Je ne serais plus sa
pute, je se serais plus la pute de personne.
Je le regardai se tordre de douleur sur le sol comme une vermine, beaucoup moins
fier. Je détournai les talons et sortis sur le pont, il criait à ses hommes de me tuer. Et ma lame s’est enfoncée dans le cœur du premier qui s’est
approché de moi. Je l’ai fixé droit dans les yeux lorsque ma lame à
percer son cœur. Il n’as pas crié, il s’est écroulé sans vie. Je voulais
qu’il voit ses fiers pirates tomber sous la lame de
celui qu’ils avaient utilisé comme pute.
J’enfonçais ma lame en eux comme ils avaient enfoncé
leur sexe en moi. Et j’y prenais du plaisir. J’étais un monstre, leurs cris de douleur, leurs
supplications n’y changeaient rien, je continuais mon massacre sous ses yeux.
Ils n’y avait plus personne, des dizaines corps reposaient sur le sol, entassés
les uns sur les autres. Quel spectacle pathétique. J’entendais les vagues se fracasser contre le navire.
Ça n’avait jamais été aussi calme. Ce que
j’aime ce bruit. Le vent balayait mon visage. Je
fermai les yeux juste une seconde avant d’en finir avec mon enfance et de reprendre ma vie en
main. J’étais maculé de sang, couvert du sang de ces
pécheurs. Je retournais dans la cabine. Avec calme, j’essuyai ma lame sur mes vêtements, la rendant
brillante comme si elle n’avait jamais ôté la vie. Il était toujours dans la
cabine essayant de se redresser. Le grand pirate n’était plus. Il était redevenu un homme ordinaire
tremblant devant la lame de la justice. Son regard était rempli de terreur. Il tremblait devant moi alors qu’il venait de me baiser. Je m’agenouillai devant lui, je
n’avais aucune pitié pour lui,
j’allais lui ôter la vie comme il
m’avait ôté mon innocence. Il reculait à chaque fois
que je faisais un pas vers lui. Mon corps frissonnait de voir la peur dans son regard et il avait raison de me craindre. Je n’étais pas un gentil garçon bien docile. Je
n’avais pas de cœur. Tuer ne me posait aucun problème.
Je le regardais se vider de son sang en essayant d’échapper à la mort.
-
Pourquoi ? Aide moi.
Je ne répondais pas, le laissant nourrir doucement et dans la douleur.
C’était une belle nuit pour
tuer »
Je sursautais lorsque je sentis sa main se poser sur ma joue me sortant
de mes pensées.
-
Qu’est-ce qui t’arrive ? Tu avais l’air ailleurs. Ton regard faisait
peur.
- Je te
fais peur ? Demandais-je d’une voix froide en le dévorant du regard. Tu as
raison d’avoir peur ,Adrien, je suis un
monstre.
- Arrêtes
tes connerie. Tu n’es pas comme ça.
Je ne répondis rien, que lui dire que je suis faible face à lui, que je suis prêt à tout
pour lui. Je me contentais d’afficher à nouveau un sourire hypocrite, c’était la seule chose que j’étais capable de faire en cet instant.
- Quand tu as dit que tu allais me défoncer, tu
n’as pas menti. Ça fait vraiment mal.
Il m’écarta les cuisses pour s’y glisser, j’avais peur. C’était bien la première fois de ma vie que
j’avais peur à l’idée de me faire baiser une nouvelle fois. Je ne
pourrais pas supporter une autre pénétration. Pas aussi tôt. Mais je le laissais faire. J’étais incapable de lui dire non. Comme j’avais été incapable de faire quelque chose lorsque
ces hommes me violaient. Je fermais les yeux le laissant faire ce qu’il voulait de moi. Ses lèvres glissèrent le long de
mon corps et je ne pus m’empêcher d’en frémir. Je sursautai de surprise lorsque je
sentis sa langue se poser sur ma rosette rougie, blessée.
- Dris,
fais pas sa.
- Chut,
c’est pour te soigner. Après, ça ira mieux, tu
verras. Détends-toi.
Je fis ce qu’il me disait. Je fermais les yeux laissant sa langue soigner mes
blessures. Je laissais échapper un râle de plaisir lorsque ses
doigts s’enroulèrent autour de mon sexe tendu.
C’était tellement bon. Il ne me fallut pas bien
longtemps pour jouir sous ses douces caresses. Il se redressa m’adressant un large sourire.
- Alors,
ça va mieux ?
-
C’était bon. Mais je ne peux toujours pas me lever,
et j’ai faim et soif.
- Je vais
y aller. Bouge pas. Mais avant je veux savoir à quoi tu penser tout à l’heure.
- A la pleine lune. Répondis-je en
souriant.
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