CHAPITRE 3 :
Il ouvrit la porte et là, je crus que j’étais en train de rêver. Je ne voyais plus rien, je m’entendais plus rien. Il était chez moi, dans mon tout petit appartement de concierge. Et il était en
train de m’embrasser. Ses lèvres étaient si douces, si sucrées, si savoureuses. Non, je devais être en train de rêver. Il ne voudrait jamais de moi. J’étais tellement surpris que j’en oubliai de
fermer les yeux. Il finit par relâcher mes lèvres pour plonger son regard dans le mien. Je crois que je vais m’écrouler, qu’il me retienne où je vais sombrer. J’ai envie de pleurer et je ne
savais même plus si c’était de bonheur ou de tristesse. Je réussis à reprendre mes esprits et m’éloigner de lui. Cet homme est bien trop dangereux pour moi. Il était bien trop différent de moi.
- Qu’est-ce que vous faite là ?
- Qu’est-ce que je fais ? Tu m’embrasses et après, tu prends la fuite comme un lâche. Je crois que j’ai le droit à des explications.
- Je n’en ai aucune à vous fournir.
- Très bien alors je ferais ce dont j’ai envie.
Avant que je ne pus faire quoi que ce soit, je me sentis soulevé et je m’accrochai aussitôt à lui comme par réflexe de peur qu’il ne me lâche. Il m’embrassa à nouveau et cette fois-ci, je fermai
les yeux, profitant de ce baiser. Ses lèvres étaient si douces, et il embrassait si bien. Je laissai sa langue aller chercher la mienne. C’était la première fois que quelqu’un m’embrassait. Je ne
savais pas comment faire. J’avais peur de le décevoir et qu’il parte. Alors je répondis timidement à son baiser le laissant me porter jusqu’à la chambre. Je me sentis basculer en arrière et
tomber sur le lit avec son corps sur le mien.
Je le laissais glisser ses doigts sur mon torse mis à nu. Ses doigts me semblaient brûlants, traçant des sillons enflammés sur ma peau. Ses simples caresses me rendaient fou. Il essayait de me
faire perdre la tête. J’ai toujours souhaité qu’il me touche de la sorte. J’y avais rêvé encore et encore. Il finit par se défaire de mes lèvres à mon plus grand regret. Il se redressa pour
s’assoir sur mon bassin me fixant en souriant. Il devait sentir mon érection. C’était tellement gênant.
- Tu m’as écouté. Tu es allé prendre un bain de soleil. Ça te va tellement bien. Tu as une peau sublime. Je suis jaloux.
- Merci. C’est le seul mot que j’ai pu dire. Lui me jalouser ? Il avait tout et moi je n’avais rien. Que pouvait il bien me jalouser ?
Il se pencha vers moi, son souffle caressait mon visage alors que le mien était rapide et court, mon cœur battait à cent à l’heure. Je ressemblais à un puceau. Merde, j’étais puceau. S’il le
savait, il allait se foutre de moi.
- J’ai envie de toi depuis la dernière fois. Je croyais que tu n’étais pas gay.
- De…de quoi ?
- J’ai envi de te faire l’amour depuis que je t’ai vu à moitié nu lorsque tu sortais de la douche. Qui aurait cru que tu avais un corps si affolant ?
- Avant-hier, murmurais-je avec tristesse.
- Oui.
Seulement depuis avant-hier. Alors que moi, j’en avais envie depuis le premier jour où je l’ai vu. Pour lui, je n’étais qu’un mec de plus sur son tableau de chasse. Je le savais mais j’étais
incapable de le repoussé. Mon âme me criait de le repousser de le fuir, qu’il va me faire souffrir mais mon cœur me suppliait de l’enlacer et de le laisser faire ce qu’il voulait de mon corps.
- J’ai envie de te voir nu. J’ai envie de te voir totalement nu.
Je l’aimais alors que pouvais-je faire ? Au moins, cette nuit, il sera à moi. Et à personne d’autre. J’étais prêt à tout pour qu’il ne regarde que moi, juste quelques secondes, juste le temps
d’une nuit. D’une étreinte. D’un rêve.
- Alors enlève-moi tout ses vêtements.
- C’est bien ce que j’ai l’intention de faire. Répondit-il avec un sourire pervers, le regard brûlant de désir.
Je crois que je suis en train de devenir fou. Il me fait perdre pied. A-t-il conscience de l’emprise qu’il à sur moi ? Oui, il devait le savoir. Il savait que tout le monde le désire. Mais
sait-il que je l’aime ?
Il détacha mon jean avec lenteur, ses dents mordillaient sa lèvre inférieure comme s’il était nerveux. Ça le rendait tellement sexy. Elle m’attirait, elle m’appelait. Je ne pouvais détacher mes
yeux de ses deux lèvres que je voulais embrasser encore et encore.
Ses yeux me dévoraient avec gourmandise alors que j’étais rouge de gêne. C’était la première fois que je me retrouvais nu devant quelqu’un. Qui plus est devant l’homme que j’aime. Ses doigts
glissaient à nouveau sur ma peau nue. Il les fit glisser de mon menton, frôlant ma pomme d’Adam, je déglutis avec difficulté alors qu’il caressa ma clavicule avant de descendre le long de mon
torse. J’avais la sensation que le temps s’était figé tellement il faisait ça doucement. Je retins mon souffle lorsqu’il effleura mon sexe qui ce dressait de désir. J’attendais qu’il dise quelque
chose comme un condamné à mort qui attendait d’être conduit sur la chaise électrique.
- Tu es magnifique André. Murmura-t-il dans un souffle contre mes lèvres.
- C’est Andreas. Répondis-je dans un souffle à peine audible.
- De quoi ?
- Rien.
Je lui retirai son t-shirt faisant glisser mes doigts sur sa peau, si douce. Il se jeta à nouveau sur mes lèvres, m’embrassant avec douceur, allant jouer avec ma langue. Je sentais ses muscles
rouler sous mes doigts. Il lâcha mes lèvres pour faire glisser les siennes dans mon coup, je fermai les yeux me laissant aller au plaisir que me procurait ses lèvres brûlantes. Je m’abandonnais
totalement à lui le laissant faire ce qu’il voulait de mon corps.
- Tu es délicieux, André, ta peau est si sucrée. J’ai envie de t’embrasser encore et encore.
Il continuait de faire glisser ses lèvres le long de mon torse. Chacun de ses baiser m’enflammaient encore plus. J’avais l’impression d’être en feu, de me consumer de l’intérieur. Je laissai
échapper un cri de plaisir lorsque ses lèvres ce posaient sur mon sexe.
- Tu sais que tu as un sexe magnifique ? Tellement long et épais. Hm.
- Sans doute. Répondis-je à bout de souffle en sentant sa langue jouer avec mon gland. C’était si bon.
- J’ai envi de te sucer. Elle semble si délicieuse. Tu as des capotes.
- Non…je n’en ai pas.
- Heureusement que je pense à tout.
Il se redressa pour enfiler sa main dans la poche de son jean et en sortir un petit sachet. Je fermai les yeux alors qu’il déroula le fin cordon sur mon sexe. Jamais personne ne m’avait touché de
la sorte et même si j’en avais envie, j’avais peur. Je crois que tout le monde à peur la première fois même si c’est avec l’homme que l’on aime. Je respirai à plein poumon et cessai de respirer
lorsqu’il prit mon sexe en bouche. C’est si chaud, humide. C’était incroyable. Il faisait ça si bien que j’aurais pu jouir sur l’instant. Je me tendis lorsque je sentis un de ses doigts me
pénétrer. Il relâcha mon sexe pour me fixer avec tendresse. Mon cœur tapait si fort, comme s’il voulait sortir.
- ça va aller André. Respire et détends-toi. Je vais y aller doucement. Tu me fais confiance.
- Oui.
- Ferme les yeux. Ressens juste ce que je te fais. Si tu veux arrêter, dis-le.
- Oui.
Je refermai les yeux essayant de me détendre le plus possible pour le laisser me préparer. Il reprit mon sexe en bouche et j’oubliai peu à peu la douleur. J’ouvris de grands yeux, étonné,
gémissent de plaisir, lorsqu’il toucha un point sensible. Il se redressa plongeant son regard dans le mien en souriant. Il continuait à bouger son doigt.
- ça, c’est la prostate, André. C’est bon, non ? Quand je te touche ici ? Demanda-t-il d’une voix sensuelle.
- C’est…bon…
- J’en mets un deuxième. Ça risque de faire un peu mal.
- vas-y….ça va aller.
Il voulut redescendre pour finir ce qu’il avait commencé mais je le retins par la nuque l’attirant à mes lèvres, c’est là que je voulais sentir les siennes. J’enfonçai mes ongles dans son dos
lorsqu’il entra un deuxième doigt. Ce n’était pas humain… Comment pouvait-on supporter ça…c’est si…bon…merde. Il suffisait qu’il touche un seul endroit pour me rendre fou. J’étais trop faible. Il
m’embrassait tout en faisant bouger ses doigts en moi. Je le voulais, j’en voulais plus. Je voulais son sexe au plus profond de moi. Il relâcha mes lèvres pour me regarder.
- Je peux entrer en toi André ? Je peux plus me retenir. Laisse moi te posséder, s’il te plait.
- Je…fais-le…j’en ai envie aussi.
Il se releva pour retirer le reste de ses vêtements. Lorsqu’il fut enfin nu, j’en eu le souffle coupé. Il était tellement beau. Et il me voulait. Je devais être en plein rêve. Son corps était
élancé, musclé comme il le fallait. Oui, il était sublime, tel un dieu de l’antiquité. Et moi, j’étais un simple mortel qui allait être aimé par un dieu. Tel
Hyacinthos aimé du bel Apollon. Ça finit toujours mal pour l’amant d’un dieu. Ils n’ont fait que se brûler les ailes. Et j’allais me les brûler aussi. Comme Icare, je voulais à
tout prix voler jusqu’au soleil qui brillait si fort au-dessus de moi.
Je tremblais de peur et il le vit. C’était difficile de ne pas le voire. Il passa sa main sur ma joue et ce simple geste suffit à apaiser un peu ma peur.
- C’est ta première fois que tu le fait avec un homme. ?Tu n’es pas homo ?
- Si.
- Alors tu m’as jamais été le passif.
- hm.
- N’aie pas peur. Je te promets d’être doux.
Il posa à nouveau ses lèvres sur les miennes, juste un contact, juste une présence réconfortante. Je crispai mes doigts sur les couvertures alors que son gland pressa contre mon entrée écartant
mes chairs pour pouvoir les pénétrer. Son souffle, sa présence apaisaient ma douleur, mon angoisse. J’ouvris les yeux pour voire qu’il me fixait avec tendresse. Est-ce qu’il se comportait ainsi
avec tout ses amants ou seulement avec moi ? Je voulais croire que j’étais le seul à pouvoir voir ce visage. C’était douloureux. Mais j’étais dans les bras de l’homme que j’aime alors cette
douleur et supportable. Il était entièrement en moi, j’essayais de reprendre mon souffle et de faire taire la douleur. Il posa sa main sur ma joue la caressant avec douceur me faisant totalement
perdre la tête.
- Est-ce que je peux bouger maintenant ?
- Oui…vas-y…ça va…
Il se mit à bouger doucement sans précipitation. Il me fixait toujours se souciant de savoir si je supportais sa présence en moi. Je glissai mes bras autour de sa nuque pour pouvoir ravir ses
douces lèvres. Je me laissai porter par ce baiser, doux, langoureux. Peu à peu, le plaisir prit place dans mon corps. Et je ne pus retenir un râle de plaisir. J’étais en train de perdre la tête
entre ses bras. Il me serra contre lui m’embrassant avec plus de passion encore.
- Aaah…plus…plus fort…aaah…c’est bon…aaah…oui.
- c’est …tellement bon…de te faire l’amour…aaah…
Il se redressa se détachant de moi et accéléra encore ses coups de reins. Il allait ne tuer tellement c’était bon. J’ouvris les yeux pour le regarder, il était si beau. Un mâle dans toute sa
splendeur. Le visage déformé par le plaisir, le corps en sueur, tous ses muscles en action. Oui, il était sublime et je l’aimais tant. Je voulais le lui dire, le lui crier. Mais j’avais si peur
qu’il me rejette. Je ne le supporterais pas. Je levai le bras posant ma main sur sa joue, la caressant avec douceur. Il ouvrit les yeux, ils débordaient de tendresse et d’amour. Non, mon esprit
devait me jouer des tours. Il se pencha vers moi, posant ses lèvres sur mon front.
- Tu es…magnifique…quand ah…tu fais l’amour…hm….vraiment beau.
- Tu es…aaah…bien plus…aaah… beau que moi…c’est bon…aaah… je vais jouir…
- moi…aah…aussi…ensemble…
Je le sentis se tendre, son corps fut pris de spasmes. Il venait de jouir et je me libérai dans ma prison de latex. Il s’écroula sur moi à bout de souffle, je refermai mes bras autour de lui le
serrant contre moi de peur de le voir partir. Je sentais son cœur battre contre le mien. J’avais envie de pleurer tellement j’étais heureux. Ça avait été tellement bon que j’avais envie qu’il
recommence. Je ne voulais pas le laisser repartir.
- Waouh…waouh…putain André…c’était vraiment…incroyablement bon. Tu es si beau lorsque tu fais l’amour.
- …
- Qu’es ce qu’il y a ? Tu n’as pas aimé ?
Je le repoussai pour me redresser. Il me fixa avec incompréhension. Il voulut ce redressais mais je le forçai à rester allongé.
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