CHAPITRE 7 :
Joël et Ronald étaient sur la plage s’entrainant pour la troisième épreuve. À la fin de celle-ci,
seulement seize équipes resteront en course. Il ne fallait Donc pas se louper. Et Ronald n’avait que deux jours pour y arriver.
- Regarde, je te
montre. Le plus simple, c’est de passer d’une apparence humaine à une autre apparence humaine. Si tu comprends, le reste filera tout seul.
-
D’accord.
Joël se concentra, il retira ses lunettes, et lentement, ses cheveux prirent quelques centimètres,
ses muscles, ses yeux devenaient gris acier. Peu à peu, ce fut Angel qui apparut devant ses yeux.
Joël ce senti
troublé lorsque Ronald posa sur lui un regard empli de désir. Seulement, ce n’était pas lui qu’il regardait. Il le savait, il voulait juste lui plaire quelques secondes.
Ronald s’approcha
de lui, s’arrêta à quelques centimètres de lui, il fit glisser ses doigts le long de sa joue avec douceur faisant trembler le blond.
- Angel. Murmura
Ronald en apposant ses lèvres des siennes sous la surprise de Joël qui reprit aussitôt son apparence. Le roux retomba aussi sec sur la terre ferme. Il envoya un magistral coup de poing dans la
joue de Joël l’envoyant sur le sol.
- Putain, t’es
qu’un connard. T’es vraiment trop con.
- Je…sais…
pardon…
- T’as pas honte
de faire ça ? De te servir des faiblesses des autres ? Tu n’es qu’un pauvre con. C’est normal que t’aies pas d’ami.
Ses mots eurent l’effet d’une lame de couteau que l’on enfonçait bien profondément dans son cœur. Il
baissa la tête, les larmes aux yeux. Il le savait déjà tout ça. Alors pourquoi le répétait-il encore ? Pourquoi continuait-il de le blesser ? Il chercha ses lunette à tâtons, releva les yeux sur
le roux mais les rebaissa aussitôt. Ses yeux, ils étaient si froids, emplis de colère et de dégoût.
- Je suis désolé,
c’est si écœurant de m’embrassé ?
- Oui, répondit-il
avec froideur.
- Je le ferais
plus…je…je ne voulais pas faire ça…c’était…juste pour te montrer… J’aurais dû prendre un autre modèle…j’ai été trop con…je suis désolé…au moins, maintenant, tu comprends pourquoi je n’ai pas
d’ami… j’en vaux pas la peine alors restons juste coéquipiers, ça vaut mieux pour toi… Tu devrais t’entrainer, tu n’as plus besoin de moi. Il te suffit juste de te concentrer et de prononcer la
formule plusieurs fois dans ta tête et…c’est tout…si…si tu as besoin…je …vais nager…
- Oui, de toute
façon, c’est tout ce que tu sais faire. Retourne avec tes poissons.
Joël se leva, les larmes coulaient le long de ses joues, il entra dans l’eau après s‘être empressé de
se dévêtir. Il se sentait tellement con et détestable. Et pourtant, il n’avait rien à se reprocher, c’était Ronald qui était venu l’embrasser. Enfin pas exactement lui mais plutôt l’image
d’Angel : lui, il était répugnant, personne ne voulait l’embrasser.
Ronald le regardait disparaitre dans les flots, il lui en voulait tellement d’avoir fait
ça. Il jouait avec ses sentiments. Il l’avait encore fait pleurer, il lui avait dit des choses horribles, la colère le rendait vraiment
con.
Le soleil descendait le long de la ligne d’horizon plongeant dans la mer. Joël ressortit enfin de
l’eau, son corps élancé et long ruisselant d’eau qui coulait le long de sa nuque, de son torse pâle et musclé, de ses cuisses. Il était sublime mais Ronald, assis sur le sable était bien trop
perdu dans ses pensées pour s’en rendre conte. Il se rhabilla et allait partir lorsque Ronald l’attrapa par le bras l’obligeant à lui faire face, le regard toujours aussi froid qui lui fit
baisser la tête.
- J’ai trouvé
comment tu allais te faire pardonner.
- Co…Comment ?
Demanda-t-il d’une petite voix.
- Tu es doué, ça
devrait passer et j’ai enfin compris comment faire alors tu vas m’aider à avoir Angel.
- Je…je ne
comprends pas…où tu veux en venir…Ronald.
- Je vais
t’expliquer.
- Non, je…je peux
pas, tu ne peux pas me demander ça, Ronald.
- Allez, Jo. Tu va
juste l’occuper un peu pour me laisser du temps avec Angel. Je te demande pas grand chose juste une ou deux heures de ta vie, Jo, tu peux bien faire ça pour moi.
-
Je…
- Jo, s’il te
plait. Le suppliait-il en lui faisant un regard charmeur.
Il était incapable de lui refuser quoi que ce soit même
s’il lui faisait du mal. Il était le premier à vouloir être son ami. Il ne voulait pas perdre ça, il devait rattraper l’erreur qu’il avait faite ce matin.
Il savait que c’était une mauvaise idée mais c’était son ami et on devait aider ses amis. Il releva
la tête vers lui, le roux lui souriait et ça acheva de le convaincre.
- D’accord, je le
ferai.
Ronald lui sauta dessus pour l’embrasser sur le front, ça, ce n’étais pas
écœurant.
- Merci, Jo. T’es
un amour. T’es le meilleur des potes que j’ai eus.
- Hm, de
rien.
Ronald parti laissant le beau blond seul et ses remords, ses doutes, sa peine.
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