CHAPITRE 14 :

            Une longue plaie déchirait son ventre. Ronald s’approcha de lui se laissant tomber à genoux devant lui. Les mains tremblantes, le blond lui sourit avec douceur et voulut le toucher mais y renonça. Il était sale et ne voulait pas le salir.

- Joël, qu’est-ce qu’il s’est passé ? Qu’est-ce qu’il s’est passé ?!

- Ronald, il faut que tu m’aides, il faut faire sortir le poison.

- Comment ?

- Ouvre la plaie pour faire couler le sang.

- Non, je ne peux pas faire ça !

- Si, il le faut ou je vais mourir. Après j’ai de la pommade pour aider à la cicatrisation. Fais-le Ronald !

            Joël eut beaucoup de mal à rester conscient pendant que Ronald faisait sortir le poison. Il lui mit la pommade, banda la blessure, et lui fit boire l’antidote pour finir de tout éliminer. Puis ils étaient repartis.

            Ils arrivèrent devant un immense rempart de ronces, Joël s’écroula sur le sol à bout de force.

- c’est quoi ce truc encore ? Demanda Ronald qui commençait sérieusement à en avoir marre.

- Ce sont des ronces noires.

- Comment on va passer ?

- Il suffit de se laisser faire.

- Comment ça ?

- Elles nous enveloppent et nous tirent à l’intérieur. Il ne faut surtout pas se débattre ou elles nous transperceront de leurs épines qui sont venimeuses. Il ne reste plus qu’une seule dose d’antidote. Je ne prends pas le risque d’envoyer trois autres personnes sans antidote. Il suffit d’un seul faux pas. Je vais y aller. Conclut-il en se redressant avant de retomber aussi sec sur le sol.

- Non, t’en as déjà assez fait, Joël. Repose-toi je vais y aller.

            Ronald s’agenouilla devant Joël lui adressant un large sourire.

- File-le-moi, cet antidote.

            Joël lui tendit la fiole que le roux but tout de suite. Joël le retint par le bras.

- Fais attention à toi Ronald. S’il t’arrive quelque chose, je m’en voudrais. Et je…je voulais te demander pardon pour ce que j’ai dit la dernière fois.

- T’inquiète pas tout ira bien. Merci. Il se dirigea vers Angel. Dis, tu ne veux pas me donner un baiser au cas où je ne survive pas et pour me donner du courage ?

            Angel posa ses mains sur les joues du roux et l’attira à lui pour l’embrasser. Il enfonça sa langue dans la bouche du roux, le serrant contre lui. Il finit par le relâcher en lui souriant.

- T’as plutôt intérêt à revenir vivant.

- Bien sûr, beau blond.

            Ronald s’avança vers la plante, qui l’attira s’enroulant autour de lui. Joël ferma les yeux, il n’avait plus la moindre énergie. Il n’avait qu’une envie dormir. La plaie cicatrisait petit à petit mais c’était très douloureux.

            Il fut réveiller par une léger secousse, il ouvrit doucement les yeux pour tomber sur le visage souriant de Ronald, il avait réussi.

- Tu l’as ?

- Oui : « rendez-vous dans deux lunes : l’un des vôtres devra affronter le feu de l’arène ». Et il y avait cette dent avec. Et tu sais le meilleur ?

- De quoi ?

- L’ange, j’en ai trouvé une, elle m’attendait, elle a pris la couleur de mes yeux comme tu me l’avais dit. Alors je l’ai cueillie.

- C’est super. Répondit le blond dans un sourire forcé.

- ça va aller, tu peux marcher ? T’as encore des forces ?

- oui, ça va aller. Ne t’inquiètes pas.

            Joël se redressa tant bien que mal et attrapa son sac mais le roux le lui enleva des mains en lui adressant un large sourire auquel répondit Joël, à l’étonnement général.

- Qu’est-ce qu’il y a ? demanda le blond étonné par la mine ahurie du roux.

- C’est la première fois que je te vois sourire et tu as un sourire magnifique.

- Merci. Répondit le concerné en baissant la tête rougissant.

            Joël s’écroula sur le lit à bout de force et s’endormit sans avoir pris le temps de se déshabiller. Ronald l’allongea correctement et lui retira ses vêtements avec douceur. Il alla chercher un gant dans la salle de bain et une bassine d’eau. Il revint dans la chambre le contemplant là étendu sur le lit couvert de sang et de poussière. Il s’assit à côté de lui et entreprit de le nettoyer avec la plus grande douceur. Il lui changea son bandage pour nettoyer ses plaies et lui en refis un autre. Il en profita pour l’admirer un instant, il était vraiment sublime. Il le recouvra, l’embrassant sur le front et retourna dans la salle de bain.

            Il retira ses vêtements et entra dans la douche laissant l’eau détendre son corps douloureux. Il était excité, le baiser d’Angel l’avait excité et le corps presque nu du blond avait achevé le travail. Il fit glisser sa main jusqu’à son sexe tendu l’empoignant pour se caresser. Il se voyait faire l’amour avec Angel puis l’image de Joël se calqua sur celle de son amour et c’est en les voyant tout les deux qu’il se libéra dans un orgasme des plus puissants. Mais ce fut uniquement le mon de Angel qui prononcer.

            Ronald fixait la plante dont les pétales étaient verts émeraude comme ses yeux. Il avait hâte de savoir si Angel était vraiment celui qu’il lui était destiné, il l’espérait de tout son cœur. « Si c’est déjà le cas, elle fane aussitôt »

- c’est juste parce qu’Angel ne le sait pas encore.

Il s’endormit sur cette pensée.