Le blog de Amako
CHAPITRE 1 :
Ce soir-là, il vint taper à ma porte comme à son habitude. Je sortais juste de la douche, je n’avais pas eu le temps de m’essuyais et avais enfilé un bas de jogging en vitesse. J’ouvris la porte, c’était bien lui, et je frissonnai lorsque je sentis son regard ce poser sur mon corps. Je sentais ses yeux glisser sur mon corps. Il ne devait pas me trouver à son goût, ça, je le savais déjà. Qu’il parte vite.
- c’est pour votre courrier ?
- oui. Répondit-il continuant de détailler mon corps.
- je vais le chercher.
Je détournai les talons pour aller dans mon salon. Il n’avait qu’une seul lettre, je me retournai et fus surpris de le trouver derrière moi. À détailler mon appartement.
- c’est petit, chez toi.
- ça me suffit pour moi tout seul.
- c’est très joliment décoré. Tu as beaucoup de goût.
- merci monsieur. Tenez votre lettre.
- merci. Dis, tu devrais sortir plus souvent, c’est dommage de ne pas entretenir cette belle peau mat.
- je…je n’ai pas le temps.
- c’est dommage. Bonne soirée, André.
- merci vous aussi.
Il allait sortir mais il se retourna vers moi. Je me surpris à vouloir qu’il se jette sur moi pour m’embrasser et me faire l’amour. Mais qu’est-ce que je crois moi? Il ne s’intéressait pas à moi. Il devait encore avoir un bel homme qui l’attendait prêt à s’offrir à lui.
- j’ai failli oublier, j’organise une petite fête ce soir.
- oui.
- il risque d’y avoir un peu de bruit.
- ah, d’accord, c’est noté. Merci de me prévenir.
- c’est normal.
Il sortit et je me laissai tomber sur mon canapé. L’espace d’une seconde, j’ai cru qu’il voulait m’inviter. Ce que je peux être con, parfois. Qu’est-ce qu’il voudrait faire avec un mec comme moi? Toute la soirée, j’entendis les va-et-vient incessants dans les couloirs. Il avait vraiment beaucoup d’amis. J’avais fini par m’endormir seul dans mon lit avec pour seule compagnie ma tristesse. Il était intouchable et pas fait pour moi. J’étais à des années lumières de son monde et je ne pourrais jamais le rattraper, moi, simple concierge.
J’ai très mal dormi cette nuit là. Mon sommeil a été peuplé de rêves de Sean. Où il me rejetait comme la pire des merdes. Je m’étais réveillé les larmes aux yeux. Il ne m’aimerait jamais, je le sais très bien. Je n’avais jamais eu l’espoir qu’il puisse me regarder autrement que comme le concierge de l’immeuble où il dormait.
Je pris une douche, sortis de mon appartement pour commencer la journée de travail. Il devait déjà être parti depuis longtemps. J’eus à peine le temps d’ouvrir ma porte que je le vis dans le couloir où il avait plaqué un jeune homme brun contre le mur et l’embrassait avec force, pressant son corps contre le sien. Je sentis la jalousie m’envahir. Je n’avais pas le droit de ressentir cela, il n’est pas à moi. Il glissa sa main sous son t-shirt le faisant gémir de plaisir. J’aimerais pouvoir ressentir ce genre de choses un jour. Des mains qui me caressent. Mais personne ne veux de moi.
- j’ai envi de te sauter, Danny.
- alors fais-le, j’en crève d’envie. Baise-moi.
- tu veux faire ça ici ? Dans ce couloir ? Contre ce mur ? Lui demanda-t-il en lui mordillant l’oreille le fessant gémir encore plus.
- oui maintenant. Tu m’excites trop. Je peux plus attendre, mets-la moi.
Je fermai la porte doucement pour ne pas qu’il remarque ma présence et quittai l’immeuble pour aller m’enfermer dans la voiture, essayant de retenir mes larmes. C’était tellement dur de le voire avec tout ces mecs. Les voir s’embrasser, se caresser. Je détestais cet homme mais je l’aimais bien plus encore. C’est décidé, je prenais une journée de repos et allai faire un tour à la plage. Ça faisait tellement longtemps que je n’y suis pas allé. J’avais besoin de me détendre.
Je passai la journée entre la plage et les boutiques, j’ai diné à l’extérieur et je suis allé au cinéma avant de rentrer chez moi vers les 22 heures.
Ça m’a fait du bien de pouvoir passer une journée tranquille. J’avais arrêté de penser à lui durant quelques heures mais maintenant que j’étais de nouveau seul chez moi, je me remettais à penser à lui. Encore et toujours à lui.
En plein milieu de la nuit, je fus réveiller par du bruit dans le couloir et des coups contre le mur. Je me levai pour aller voire ce qui ce passait. J’ouvris la porte et je sentis mon cœur se serrer lorsque je le vis en train de baiser un mec différent de ce matin contre le mur. Pourquoi est-ce qu’il devait faire ça ici ? Juste à côté de ma porte.
Ce n’était qu’un connard ! Il foutait vraiment sa queue n’importe où. Je claquai la porte avec force et me laissai glisser contre la porte enfonçant mon visage entre mes mains. Mon cœur me fessait tellement mal.
- putain, il fait chier ce connard. Il ne c’est pas fait baiser.
L’entendre dire ça me fit encore plus mal.
- allez, ce n’est pas grave, on va finir ça chez toi.
- non, je finis toujours ce que j’ai commencé.
- aaah…mais il va entendre…aah.
- je m’en contre balance. Ce n’est que le concierge, il n’a rien à dire. Je baise qui je veux où je veux.
Je ne pouvais plus retenir mes larmes. C’est donc ce qu’il pensait de moi. C’était vrai : je n’étais que le concierge. Je pleurais alors que je les entendais baiser contre ce mur. J’ai mal, tellement mal.